mercredi 30 septembre 2009

Amputées d'une fille.


Les traits se prennent dans l'entonnoir, sont filtrées, ressortent par le pavillon et... Ratataplan !!!
Bientôt, quand la toile sera achevée, qu'elle sera livrées aux inconnus, une autre musique la fera entrer en résonance. J'aimerai entendre.

mardi 22 septembre 2009

« Il n'y a pas de règle. »

  J'ai parfois une approche de l'image que certains pourraient qualifier de classique (?), ou d'expressionniste (?!), c'est selon. Tout cela fluctue. Durant une longue période, je refusais de reproduire la chair autrement que par du gris, du bleu, du rose, je m'entravais bêtement parce que je « savais faire ». Pire encore, je m'inventais des règles.
Comme je n'ai pas « fait » d'école d'arts, c'est mon ami Dimitri Avramoglou qui n'a cessé de me répéter qu' « il n'y a pas de règle .» (Peut-être avait-il lu George Bernard Shaw ?) Pour ceux qu'ils le connaissent, il faut avouer que c'est une remarque qui peut surprendre, mais que bien pesée on peut l'appliquer à tous les domaines de productions artistiques. Le tout n'est ensuite qu'une histoire d'accoutumance : Beethoven était un peu la musique tonale (pouah !) de son époque. Combien d'enfants de la « Neu Deutsche Welle » n'ont pas encore en tête « 99 luftballons » ? Faîte du raffinement musical. (J'adore aussi, c'est l'accoutumance ).
Demandez à 125 individus français de citer deux génies du 20e siècles. Ressortirons immanquablement Picasso et Einstein. De ces 125 individus, isolez le pourcentage de physiciens qui apprécie vraiment Picasso. Picasso et Einstein seraient des héros méconnus de la beauferies ou tout simplement des victimes de l'accoutumance, ou les deux ?
L'accoutumance au génial, au bien, est pratique, agréable, et ne soyons pas naïfs : nécessaire. A notre condition, notre organisation. Cependant, elle est philosophiquement inacceptable.
Je vous concède les règles de vie, la loi / les lois, je vous concède les conceptions du bien desquelles découlent les premières, ensuite « il n'y a pas de règle ».
Restent les méandres du bon, du vrai, du mauvais goût, du fourvoiement...


Pour les égarés : les choses sérieuses se passent ici. Bientôt à jour.
°

dimanche 13 septembre 2009

Deux vacantes.

Nous écrivons toujours pour quelqu'un, au début. Les sédiments de la vie et l'habitude nous font parfois oublier pour qui nous écrivons, ou encore nous changeons d'interlocuteur, mais il y a toujours un destinataire. Écrire pour soi est une faute de goût.
Le dessin, la peinture, c'est la même chose.
En toutes circonstances, le message doit se confronter aux êtres ; choisir les cibles est exquis.
Le confronter aux Ion-Ion et aux crédules buveurs de schnaps est aussi une faute de goût.

vendredi 11 septembre 2009

La mort ? Comme c'est inconvenant !

Pour Schopenhauer, qu'il n'y ait rien après la camarde, pas de schnaps, walou, c'était « au point de vue esthétique comme au point de vue moral, une idée impossible à digérer. »
Hé oui ! C'est contrariant. 


Il y a des gens que ça préoccupe moyen.

mardi 8 septembre 2009

Workman

Workman Photo © Ma Gonzesse
Et lui-même, sorti nu du sein de sa mère, il s'en ira tel qu'il était venu et il ne prendra rien du fruit de son travail qu'il puisse emporter dans sa main.
Ecclésiaste, 5, 14

lundi 7 septembre 2009

Des oursins dans les épines.

Nous sommes des machines à produire du sens. C'est ce qui nous rend superstitieux, exégètes pauliniens ou paranos, mais c'est aussi cela qui nous permet d'exécuter ou d'apprécier une œuvre d'art, parfois au delà des intentions de son auteur, ou ordinairement à côté, sans que ça ne porte préjudice à qui que ce soit ; sous réserves.
J'en ai encore fait l'expérience aujourd'hui en voyant une allégorie pythagoricienno-gay dans une simple histoire de calembours. Même s'il faut toujours se méfier des calembours...

Ce soir, je me sens plus Arthur Schopenhauer qu'Arnold Schwarzenegger... Même si mon libraire ne fait pas la différence.

dimanche 6 septembre 2009

Signifiants opposables.

Aujourd'hui, fi des considérations déraisonnables qui n'ont d'autres justifications que le plaisir de la causerie, pour se consacrer à la contemplation du corps de l'autre.
Une posture mixte, indolente et droite, belle. Et une question fondamentale qui se pose : Comment occuper les signifiants opposables, le pouce et les autres.

vendredi 4 septembre 2009

La quadrature du coude .

Comme le philosophe l'avait si bien résumé ici, ce qui était vrai pour le schéma de la page 24 hier le sera peut-être demain, mais aujourd'hui je doute car c'est shabbat. Et comme on a pas le droit de bosser, il faut également laisser de côté les chiffres magiques. On gardera le 4, même pas un nombre premier. La honte. Pas de 3 ou de 7, pour ce soir, car ils me fatiguent avec leur comique de répétition.

jeudi 3 septembre 2009

La troisième position.

Comme nous l'avons étudié, à moins de renier YHWH, les amateurs d'onctions ne peuvent se faire baptiser trois fois.
Certains ont tenté une position intermédiaire, genre l'équilibre. Tous les épicuriens pratiquants que j'ai connu ne la ramenait pas trop au moment de passer l'arme à gauche.

Aussi, la seule position tenable, c'est de s'en foutre. Pas si facile, me direz vous. Je sais, car la meilleurs façon de s'en foutre, c'est de s'en remettre pour penser à autre chose. Mais depuis le XXe siècle on a trouvé mieux que la religion pour atténuer le stress : le sexe, le vélo, la natation.

mercredi 2 septembre 2009

1, 2, 3... Plouf !

J'ai parlé plus tôt de Gnose Matérialiste. Il faut dissocier la Gnose matérialiste de l'athéisme qui repose sur la raison. La Gnose Matérialiste, comme la Gnose Spirituelle — qu'il ne faut pas confondre avec la superstition ou la religion enseignée ainsi qu'il ne faut pas confondre l'agnosticisme mou avec l'athéisme rationnel — est révélée. Il n'est pas exclu que la GM se superpose à l'athéisme, ce qui rajoute la foi en une conviction rationnelle. Néanmoins, si l'évènement révélant la GM arrive dans un contexte religieux voire d'agnosticisme mou, ce savoir anxiogène peut s'avérer très volatile.
A l'intention des grands versatiles, je tiens à m'excuser : j'ignore si l'on peut se faire baptiser trois fois (un chiffre au combien hype !). Deux fois, certes, mais trois...


artworks © bertrand bonnafous