dimanche 29 novembre 2009

La mort en soi

«Cicéron dit que Philosopher ce n'est autre chose que s'aprester à la mort »
Montaigne - Que Philosopher, c'est apprendre a mourir
Citation gigogne.

La représentation de la mort repose sur une intuition analogique. Je peux expérimenter la proximité de la mort, éprouver mon corps, mais pas la mort elle même, sinon je suis privé de cassoulet.
Par analogie, ou par syllogisme pour les adeptes de la première pression à froid, mon corps s'altère comme celui de mes semblables, ils meurent donc je vais mourir. CQFD.
Plus cette prescience est précise, plus il faut philosopher, ou regarder The young and the restless, c'est selon.

mercredi 25 novembre 2009

Pictionary - φ

Nous connaissons l'adage qui prétend qu'il vaut mieux un bon dessin qu'un long discours. Partant de là, je me suis interrogé sur la figuration graphique de la chose en soi, assorti d'un « bonne chance ! », ayant la conviction qu'en l'occurrence un bon discours est approprié.
Là dessus, ma chère marie me fait remarquer que je suis une brèle au Pictionary.
Exemple :

Et bon exemple, merci louloute, qui montre que l'on n'a pas accès sensiblement à la chose en soi, ici on lui tourne carrément le dos. Cette vision artistique a-t-elle une vertu pédagogique ? Peut-elle atteindre quelqu'un qui n'a pas assimilé ce concept ?
C'est un petit défi artistique et rigolo — à suivre. 



Juju est perplexe...

mercredi 18 novembre 2009

Le quotidien de la ville ne paraîtrait plus ?

Quand ils ont voulu faire taire les lauréats du Prix Goncourt,
je n'ai rien dit ;
je ne suis pas lauréat du Prix Goncourt...

Tant qu'on peut dessiner et boire du café, insouciants.

jeudi 12 novembre 2009

Tolérance

Prétendre respecter les croyances les plus nases d'autrui, n'est-ce pas pur mépris ?
Si l'on respecte machin, il faut bien prendre le temps de lui expliquer quand il se fourvoie et qu'une ineptie n'est pas une opinion comme les autres.



mardi 3 novembre 2009

ThánAphrodite bouffant la main d'Erôs




Tout le monde sais que la métaphysique platonicienne du désir, les raisons de la puissance de l'amour — souvenez-vous, l'histoire des hommes, des femmes, et des androgynes — c'est du kazoo et qu'elle nous condamne à l'insatisfaction et d'interminables scènes de boudin.
Mais alors pourquoi cette histoire d'incomplétude sied-elle tant à nos aspirations amoureuses ? Si l'on exclut les syndromes de Peter Pan, de Cruella, de Gingerbread Man.
Sommes-nous d'indécrottables romantiques ou sommes-nous assez égoïstes pour penser qu'il existe quelque part une personne qui nous correspond parfaitement, qu'elle est notre moitié, et qu'il est plus simple de trouver cette improbable âme perdue que d'accepter l'autre, si différent soit-il ?

lundi 2 novembre 2009

Courroux

J'ai entendu que notre époque est nihiliste. C'est aussi le sentiment vague que j'ai.

Mais dès que je creuse un peu, je tombe toujours sur le vieil os de la superstition. Pire, la superstition moderne, celle qui est coachée, vendue, colportée. Et autour, des agnostiques mous.



artworks © bertrand bonnafous