jeudi 15 octobre 2009

Créatures

Dans sa très sérieuse conférence sur Le sens de la vie (damned !) Nicolas Grimaldi semble vouloir répondre à La Mort de Vladimir Jankélévitch et affirme que nous avons un bon exemple de créatures immortelles pas du tout déprimées en les dieux homériques. Nom de Zeus ! « Les dieux homériques ne semblent pas s'ennuyer, il vont de farces en farces, ils se travestissent, ce sont des travelos. »
Alors, plus qu'à Borges, ça me fait penser à Zardoz (c'est ma culture série B) où les immortels finissent séniles, genre La chance aux chansons, ou dans un état de torpeur, genre Jack Nicholson dans Vol au-dessus d'un nid de coucou.
Alors ? Inquiets et créatifs ou peace et gagas ? Choisis ton camp, camarade !


J'ai des réponses, mais n'étant pas philosophe de profession, je ne suis tenu ni à la rigueur ni à la cohérence. Cependant, comme je suis joueur, j'y reviendrai.

dimanche 11 octobre 2009

mercredi 7 octobre 2009

What's in a bird ?

J'ai cru qu'il y avait un colibri dans le jardin. Le colibri avait des antennes. Tel un ornithorynque, mon colibri a dérapé dans le concept.

Ce qui amène une autre question : le vol du moro sphinx est-il moins gracieux que celui du colibri ?
Je n'en sais rien, je n'ai jamais vu de colibri.

Si je postule que je n'entends rien de la pensée brillante de mon voisin, pas plus que je ne saisi la dialectique de mon cordonnier qui, le pastis aidant, semble s'entendre avec mon voisin, comment puis-je prétendre sérieusement interpréter une œuvre picturale dont les codes ne sont pas clairs ? Si codes il y a.
Peut-être que l'artiste tente vraiment de nous (se) dire quelque chose, et que ça m'intéresse, contrairement à ce que vomissent les crétins de mon quartier.
Peut-être que la plupart du temps il n'y a que des papillons lorsque je vois des colibris. Peu importe, ce qui est pratique avec l'art, c'est que son concept est plus souple que celui de l'oiseau, et je peux y fourrer ce que je veux.


J'étais curieux de savoir si en reproduisant un effet d'optique, en l'occurrence comme un gougnafier le « yeux doubles » si cher à V. Meignaud, il agit toujours. La réponse est oui. Je dois avoir un cerveau de poule, pour rester dans la volaille :]
artworks © bertrand bonnafous